On roule, on rôde

On roule, pour partir loin.

Partir loin du centre ville, loin de cette effervescence étourdissante où grouille une populasse dense, bruyante et affamée comme un tas de vers dévorant une carcasse puante à l’agonie.

La ville est malade, ses habitants le sont aussi.

On roule pour s’échapper de cet enfer.

On rôde, pour trouver l’endroit idéal.

L’endroit idéal est perdu, loin de tout. Nous seuls le verrons.

On rôde pour trouver le silence et la quiétude d’un spot vierge.

Les yeux biens ouverts, nous irons là où personne ne va et où personne ne verra nos peintures.

Personne ne les verra, tant pis. C’est le prix à payer pour la tranquilité.

On roule, on rôde.